ZOOM SUR L'HOSPITALISME : Quand le corps parle du manque d’amour
Imaginez un bébé, tout mignon, avec ses grands yeux curieux et son sourire édenté. Il gazouille, il gigote, il découvre le monde… Mais maintenant, imaginez ce même bébé privé de contacts, de câlins, de voix rassurantes. Peu à peu, il cesse de sourire, de bouger, de s’intéresser à ce qui l’entoure. Il s’éteint doucement. Triste, non ? Eh bien, c’est ce que l’on appelle l’hospitalisme.
Mais c’est quoi, l’hospitalisme ?
Le terme a été mis en lumière par le psychanalyste René Spitz dans les années 1940. Il a observé des bébés placés en institution, privés de la chaleur affective de leur mère ou d’un substitut parental stable. Résultat ? Dépression, retard de développement, troubles du comportement, voire même une issue fatale dans certains cas extrêmes.
C’est comme une plante que l’on oublie d’arroser. Elle jaunit, se fane, et meurt… sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’une feuille tombée, mais bien d’un enfant qui perd son éclat.
Et la psychomotricité dans tout ça ?
La psychomotricité, c’est l’art et la science du lien entre le corps et l’esprit. Un bébé qui grandit sans amour et sans interactions va développer des troubles psychomoteurs :
• Hypotonie ou hypertonie : soit il est tout mou comme une poupée de chiffon, soit il est aussi raide qu’un bâton.
• Retard moteur : il ne rampe pas, ne se retourne pas, ne marche pas aussi vite que les autres.
• Absence d’exploration : le monde devient une terre inconnue qu’il ne cherche plus à découvrir.
• Troubles de la communication : pas de babillages joyeux, ni de gestes pour réclamer un câlin.
En clair, l’hospitalisme, c’est un frein à l’épanouissement psychomoteur.
Comment réenchanter le développement psychomoteur ?
Heureusement, tout n’est pas perdu ! Les psychomotriciens sont là pour aider ces petits à retrouver le goût du mouvement et du lien humain. Voici quelques pistes :
1. Le toucher affectif : des massages doux, des câlins, des bercements… Le contact physique est une potion magique pour le développement.
2. Le jeu : jeux sensoriels, ballons, parcours moteurs, tout est bon pour stimuler leur envie de bouger et d’explorer.
3. Les interactions humaines : parler, chanter, répondre aux besoins affectifs et émotionnels de l’enfant.
4. Un environnement stable et bienveillant : parce que l’amour, c’est le meilleur des terreaux pour qu’un enfant pousse et s’épanouisse.
Conclusion : Aimons-les pour qu’ils grandissent !
L’hospitalisme est une preuve que l’amour et l’attention sont aussi essentiels que la nourriture et l’air que l’on respire. En psychomotricité, on réapprend aux enfants à bouger, à ressentir, à se reconnecter au monde. Parce que, soyons honnêtes, un câlin et un sourire, c’est parfois tout ce dont on a besoin pour aller mieux !
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