La médiation par le jeu : Quand jouer devient un super-pouvoir pour grandir !
“Arrête de jouer, sois sérieux !”
Mais si on te disait que le jeu, c’est justement très sérieux ?
Et qu’à travers le jeu, on apprend, on s’exprime, on se découvre et surtout… on grandit ?
En psychomotricité, le jeu n’est pas qu’un moment rigolo, c’est un outil magique pour accompagner les enfants (et même les grands !) vers un meilleur équilibre corporel, émotionnel et relationnel.
Alors… prêt à plonger dans le monde fabuleux de la médiation par le jeu ?
Qu’est-ce que la médiation par le jeu ?
La médiation par le jeu, c’est utiliser le jeu comme un pont :
• Un pont entre l’enfant et ses émotions.
• Un pont entre le corps et la pensée.
• Un pont entre l’enfant et l’adulte (psychomotricien, parent, enseignant).
Imagine un arc-en-ciel qui relie deux rives : d’un côté les difficultés de l’enfant, de l’autre, ses ressources pour les surmonter. Le jeu, c’est ce pont coloré et vivant.
Pourquoi le jeu est si précieux en psychomotricité ?
1. Parce que le jeu parle le langage des enfants !
Les enfants ne disent pas toujours avec des mots ce qu’ils ressentent.
Mais avec des jeux :
• Ils montrent leurs peurs (en jouant à “se cacher du monstre”).
• Ils expriment leur colère (en “tapant” sur le coussin de boxe imaginaire).
• Ils révèlent leurs envies (en jouant au papa, à la maîtresse…).
Le jeu, c’est leur façon de raconter leur histoire intérieure.
2. Parce que le corps s’exprime en jouant !
Un enfant qui saute, court, grimpe, se cache…
• Affirme son existence : “J’existe, je prends ma place !”
• Explore son corps : “Qu’est-ce que je peux faire ? Jusqu’où je vais sans tomber ?”
• Canalise son énergie : au lieu d’être “trop plein”, il “vide” ses émotions en mouvement.
C’est comme une bouteille de soda secouée… Si on ne laisse pas sortir les bulles (via le jeu), ça déborde !
3. Parce que jouer rend les apprentissages plus doux
• Travailler la motricité fine ? Facile en faisant un jeu de construction.
• Améliorer la coordination ? On joue à “Jacques a dit” ou “Le chef d’orchestre”.
• Travailler l’attention ? Pourquoi pas un “cherche et trouve” en mouvement !
• Gérer ses émotions ? Et si on faisait “le volcan qui souffle fort pour se calmer” ?
Avec le jeu :
On apprend sans s’en rendre compte.
C’est comme glisser un médicament dans une cuillère de miel.
4. Parce que le jeu permet de faire “comme si” pour apprivoiser la réalité
• “J’ai peur d’aller à l’école” ? On joue à faire semblant d’aller en classe, et on prépare le corps et la tête.
• “J’ai du mal à dire non” ? On joue au marchand, et on s’entraîne à dire : “Non merci, je ne veux pas.”
• “Je me dispute avec les autres” ? On joue au jeu de rôle, on invente une dispute et surtout la façon de la résoudre.
C’est comme un terrain d’entraînement pour la vie réelle.
Mais alors, comment choisir les bons jeux en psychomotricité ?
1. Des jeux qui bougent !
Pour que le corps puisse s’exprimer, décharger, explorer.
Exemples :
• Jeux de ballon, parcours moteur, rondes, sauts…
2. Des jeux qui invitent à réfléchir et à attendre
Pour apprendre à se poser, patienter, observer.
Exemples :
• “1, 2, 3 soleil”, “Jacques a dit”, jeux de société.
3. Des jeux qui font rire et inventer
Pour stimuler l’imaginaire et la créativité.
Exemples :
• Mimes, déguisements, marionnettes.
4. Des jeux à plusieurs
Pour apprendre à partager, coopérer, négocier.
Exemples :
• Jeux de rôles, jeux de coopération (“On doit transporter un ballon sans les mains”).
Et quels sont les bienfaits concrets du jeu en psychomotricité ?
- Mieux connaître son corps et oser l’utiliser.
- Canaliser son énergie sans réprimer ses émotions.
- Développer la concentration et la patience.
- Renforcer la confiance en soi : “J’y arrive, je peux jouer avec les autres.”
- Créer du lien : avec l’adulte, avec les autres enfants.
- Exprimer ce qui ne peut pas se dire avec des mots.
Pour conclure : Jouer, c’est grandir en douceur
Alors oui, en psychomotricité, on joue, on rigole, on saute, on invente des mondes imaginaires.
Mais derrière chaque jeu, il y a :
• Un petit pas de plus vers la confiance.
• Un pas vers la maîtrise de soi.
• Un pas vers l’autre.
Parce que le jeu, c’est la première langue de l’enfance, celle qui permet de dire sans parler, de bouger pour exister, d’inventer pour apprivoiser la vie.
Et toi, quel est ton jeu préféré pour te sentir bien ?
Partage en commentaire, et peut-être qu’on l’ajoutera à notre “boîte à jeux psychomotrice” pour aider d’autres enfants à grandir en jouant !
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